Work out

Ici, to work ça veut dire travailler, to work out ça pourrait donc signifier travailler en dehors de chez soi, par opposition à tout le travail qu’on fait chez soi. Mais non, car ici comme ailleurs d’ailleurs, il n’y a pas de mot pour tout ce que les mamans font chez elles.
To work out, ça veut dire faire du sport.
Et pour moi, c’est vrai que les deux sont liés. Pendant les périodes ou je ne « travaille » pas (en dehors de la maison donc, même si je me tue à la tache à la maison), j’ai toutes les peines du monde à trouver le moyen de faire du sport.
#1 D’abord parce que courir ou faire de la gym avec des tout-petits collés à vos basques, ce n’est pas hyper facile. Les américaines ont résolu le problème avec l’invention de la poussette de jogging, elles courent donc en horde groupe en poussant leur poussette dans les malls/centre commerciaux, si, si, je vous jure, c’est assez rigolo/impressionnant à voir. Mais bon, je ne suis pas assez américanisée, je pense que ce genre de sport ne ferait baisser ni mon niveau de stress et ni ma cellulite parce qu’à courir entre les boutiques de doughnut, de bagels, de burgers etc, on finit par craquer.
#2 Parce que chez soi, il y a toujours quelque chose a faire, ménage, repassage, cirage de chaussures, boutons à recoudre, albums de photos à compléter, blogs à consulter, you name it.

Depuis que je bosse (hors de chez moi) chez les Ricains, j’ai découvert cette véritable institution américaine qu’est THE GYM sur le lieu de travail. Dans mon cas c’est une salle en sous-sol pas des plus avenantes, mais à l’heure du déjeuner il y a des cours de gym aux noms évocateurs (« strictly strengh»= »strictement force »=muscu pour dames molles du bras et ceinture abdominale qui s’est fait la malle, « HiLo »= »haut-bas »=bouge tes fesses cellulitiques et j’en passe et des meilleurs). C’est gratuit parce que les abonnements annuels au Gymnase Club ou on ne met jamais les pieds, j’ai déjà donné et un poste d’observation impayable de la société américaine à la fois.
Et puis il faut dire que ça fait drôlement du bien de « bouger son corps » sans le sentiment de négliger sa maisonnée, parce que ça de toutes façons c’est déjà fait n’en jetez plus, je culpabilise assez toute seule, et avec l’impression de rentabiliser au max les heures passées loin de ses loulous. Et de reprendre un peu le contrôle, sans parler du boost de substances euphorisantes totalement naturelles, je vous rassure, je ne parle qu’adrénaline ici. Bref, bien dans ses baskets, un peu moins serrée dans les tailleurs, aérée dans la tête, je me trouve plus drôle avec les babies. Et on rigole bien a essayer de refaire ensemble les poses de yoga que m’apprend ma copine Dibora, banquière, mais qui suit des cours pour devenir prof de yoga, ces américaines, va comprendre…

Alors pour moi, le work out c’est quand même un des bons cotés du work tout court! Et puis, autre explication de l'absolue nécessité du work out, un amour immodéré pour le chocolat (sous toutes ses formes, ici le saucisson au choc de ma filleule Hortense), les bonbecs, le cassoulet, bref tout ce qui est bon quoi...Et on ne se refait pas!!